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Craig McKee, journaliste montréalais dans le monde des arts, a écrit un excellent article sur les deux premiers spectacles que STYX a offert au Québec.  Nous avons reçu plusieurs demandes pour pouvoir avoir l’article en français.  Avec la permission de Craig, et aussi du site de Rick Keene Music Scene, où l’article a été publié en premier.

En mission : Le spectacle de Styx atteint de nouveaux sommets avec leur nouvel album

Par : Craig McKee

C’est une très bonne année pour être un fan de Styx.

Non seulement le groupe continue d’offrir d’excellents spectacles à travers l’Amérique du Nord, mais l’été marque aussi la sortie de The Mission, le premier album de chansons originales depuis Cyclorama paru en 2003.  Cet album est simplement le meilleur et est l’effort le plus cohérent de Styx depuis les années 70 et 80 alors qu’il trônait en tête des palmarès.

Cela peut semblé comme un cliché, mais Styx ne cesse de s’améliorer avec le temps.  Cela était évident cette semaine avec les deux performances une après l’autre : jeudi à Trois-Rivières et vendredi dans le cadre de la levée de fond Strangers in the Night sur le terrain du centre d’achat Fairview à Pointe-Claire, près de Montréal.  Ce qui ressort le plus, peu importe la forme durant les cinq dernières décennies, c’est qu’ils aiment se donner en spectacle et ils le font avec une énergie débordante et avec beaucoup de passion.

Alors que le groupe s’apprêtait à monter sur la scène à Pointe-Claire, la foule pouvait entendre la pièce instrumentale qui ouvre l’album The Mission, intitulé Overture.  Cette chanson offerte aux spectateurs, dont la plupart a grandit avec les sons progressifs et le style rock particulier de Styx, donne un avant-goût du nouvel album, incluant des sons de synthétiseur familier qu’on retrouve sur des chansons comme Fooling Yourself et la dualité des guitares de Tommy Shaw et de James Young.  En fait, le nouvel album est rempli de sons distinctifs et des arrangements semblables à ceux qui ont fait d’eux un des plus grands groupes rock du monde.

Enfin arrivé sur scène, le groupe a entamé avec la nouvelle chanson Gone Gone Gone, la chanson la plus accrocheuse depuis l’ouverture du spectacle de 1981 qui était Rockin’ The Paradise.  Alors que plusieurs n’étaient pas encore familiers avec la nouvelle chanson, ils ont quand même participé comme si c’était un classique du groupe.  Deux autres chansons ont été interprétées du nouvel album, soit la pièce instrumentale Khedive et la brillante Radio Silence, une chanson qui aurait certainement été un gros succès à la radio si elle était sortie à l’époque où la radio était maître.  Les spectateurs ont même donné une ovation debout, chose qui est en général réservée pour les chansons plus connues.  C’est un très bon signe.

De là, on a visité un territoire plus familier avec les grands succès comme Blue Collar Man, The Grand Illusion, Lady, Crystal Ball, Fooling Yourself, Miss America, Too Much Time On M Hands et Come Sail Away.  En rappel, Rockin’ The Paradise et une pièce signée par Shaw, Renegade, qui est la pièce qui ferme le spectacle en général.

Il y a tellement de bonnes chansons dans le catalogue du groupe que certaines sont présentées dans certains spectacles spécifiques.  Dans les deux spectacles, nous avons pu entendre Light Up (chanté par Young) et Suite Madame Blue de l’album Equinox sorti en 1975.  Ce grand classique a aidé le groupe à se faire une place de choix au Canada avant même qu’il connaisse le succès dans leur pays natal des États-Unis.  Une autre gâterie, particulièrement pour les fans canadiens du claviériste Lawrence Gowan (qui est avec le groupe depuis 1999 – Que le temps file !) fut l’interprétation de sa chanson popularisée alors qu’il était artiste solo, A Criminal Mind que Styx s’est approprié avec un arrangement différent.  Gowan a dit la phrase la plus drôle également en déclarant : « Ceci est la deuxième fois que j’ai autant de plaisir dans un stationnement au Québec. »

Il y a beaucoup de choses qui différencient Styx de la plupart des autres groupes de leur époque.  Mais ce qui continue de progresser sont l’excellente écriture, la musique et les performances électrisantes sur la scène.  Pour ces gars-là, c’est l’audience qui est priorisée.  Comme Gowan disait, à l’arrière-scène à Trois-Rivières, le groupe a beaucoup de respect pour les gens qui se déplacent pour venir les entendre et c’est pour ça qu’il met tant d’efforts pour offrir les chansons qu’ils aiment et un spectacle qu’ils n’oublieront pas.  Et Styx livre la marchandise… toujours !

Il faut aussi mentionner la contribution essentielle de Todd Sucheman.  Le plus jeune membre du groupe a construit une réputation enviable en étant devenu un des meilleurs batteurs dans le monde du rock.  (Il a remplacé John Panozzo qui est décédé en 1996).  Le bassiste original du groupe, Chuck Panozzo (le frère de John) s’est joint au groupe sur la scène pour trois chansons à Pointe-Claire, comme il le fait souvent, alors que Ricky Philips a fait son superbe travail comme d’habitude en ajouter des choeurs et un peu de guitare.

Mais ce qui rend l’expérience encore plus spécial pour ceux qui ont aimé Styx depuis tant d’années, c’est que le groupe est encore capable de produire de l’excellent matériel à la maison même avec le répertoire du passé qu’ils ont.  À l’arrière-scène jeudi soir, Shaw a parlé du sujet de nouvelle musique dans l’avenir et il dit que le groupe continue d’écrire toujours.  Alors peut-être que nous ne serons pas obligé d’attendre un autre 14 ans avant de voir un nouvel album, particulièrement avec le succès que connaît The Mission (autant sur les palmarès que dans les critiques de rock).

L’album vaut aussi l’écoute car il met vraiment Gowan en évidence à un autre niveau.  Le leader créatif du projet est clairement Shaw, mais c’est évident que la contribution de Gowan est une force majeure aux côtés de  Shaw et Young.  Cet album, plus que n’importe lequel sorti depuis les années 80, est l’exemple des membres d’un groupe allant tous dans la même direction.  Le résultat devrait apporter une nouvelle vague de fans car ils sont sans contredit très talentueux.

Comme nous avons pu le constater à Pointe-Claire, le groupe démontre toujours qu’il n’y a rien d’autre qu’il aimerait faire que d’être sur scène dans le moment présent.  Et nulle part ailleurs ils aimeraient être.  Ça se sent.  J’ai hâte à la prochaine fois.

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On a mission: Styx show hits new heights in support of spectacular new album

Note : This article was first published in Rick Keene’s Music Scene. It is reposted here because it was translated into French for those who can’t read English and also because it is an excellent article. Craig McKee is a Montreal journalist, political commentator, and entertainment writer.

By: Craig McKee

This is a very good year to be a Styx fan.

Not only is the band continuing to bring its wonderful live show to fans across North America, but this summer marked the release of The Mission, the band’s first new album of original material since 2003’s Cyclorama. This album is simply the best and most cohesive effort from Styx since the days it was topping the charts in the ‘70s and early ‘80s.

It sounds like a cliché, but Styx just keeps getting better with age. This was evident in back-to-back performances in Quebec this week: Thursday night in Trois-Rivières and Friday at the Strangers in the Night charity galaon the grounds of the Fairview Shopping Centre in Pointe Claire, near Montreal. What always comes across with this band, which has been a going concern in one form or another for more than five decades, is that they love to perform, which they always do with boundless energy and passion.

As the band was set to take the stage in Pointe Claire, the expectant crowd was treated to the instrumental opening number from The Mission,called Overture.The song offered the crowd, most of whom grew up on Styx’s accessible progressive style and infectious rock anthems, a taste of what the new album has to offer, including the familiar synthesizer sound found on songs like Fooling Yourself and the exhilarating twin guitars of Tommy Shaw and James Young. In fact, the new album is filled with distinctive sounds and arrangements of the kind that once made this the biggest rock band in the world.

The boys took the stage and launched into the brand new Gone Gone Gone, the catchiest concert opener they’ve penned since 1981’s Rockin’ the Paradise. While many in the crowd would not yet be familiar with the new tune, they cheered for it like they would an old favorite. The band played two other songs from the album, the piano instrumental Khedive and the brilliant Radio Silence, a song that would certainly have been a big radio hit had it come out during their classic period. It also got an ovation from the crowd that is usually reserved for songs they already know. A very good sign.

From there we went to more familiar territory withenergizedrenditions of Styxgems like Blue Collar Man, The Grand Illusion, Lady, Crystal Ball, Fooling Yourself, Miss America, Too Much Time on My Hands, and Come Sail Away. The encore featured Rockin’ the Paradise and the Shaw-penned rockerRenegade, which regularly closes the band’s performances.

There are so many great songs in the band’s catalogue that some appear in some tours and not others. In these two shows we were treated to Light Up(sung by Young) and Suite Madame Bluefrom 1975’s Equinox. The latter classic helped make the band a household name in Canada before iteven hit it big in their native U.S. Another treat, particularly for Canadian fans of Styx keyboardist Lawrence Gowan (who has been in the band since 1999—boy, does time fly), was his own signature song, Criminal Mind, which Styx has made its own with an inspired arrangement. Gowan also had the funniest line of the night on Friday when he said, “This is the second most fun I’ve ever had in a parking lot in Quebec.”

There are so many things that set Styx apart from other bands of their era. But what continue to stand out are great songwriting, great musicianship, and electrifying showmanship. These guys put their audience first at all times. As Gowan said backstage in Trois-Rivières, they understand that getting music fans to come out to a concert is no small thing these days, and it is incumbent on the band to ensure that they hear the songs they love and see a show that they won’t forget. And Styx always delivers.

It is also worth mentioning the essential contribution of Todd Sucherman to Styx. The youngest member of the band has gained a deserved reputation for being one of the best drummers in all of rock. (Hereplaced original drummer John Panozzo, who died in 1996.)Styx’s original bass player Chuck Panozzo (John’s brother) joined the band on stage for three songs in Pointe Claire, as he often does, while Ricky Phillips did his usual superb job handling the rest of the bass duties, backing vocals, and some guitar.

But what makes the Styx experience even more special for those who have loved the band for many years is that they can still produce first-rate new material that is completely at home alongside their many great songs and albums of the past. Backstage at Thursday’s show, Shaw addressed a question about whether there will be more new music to come by saying that the band is continuing to write new songs all the time. So maybe we won’t to wait 14 years for the next one, particularly with the success (both on the album charts and among rock critics) of The Mission.

It is also worth noting that this album really brings Gowan to a new level within Styx. While the creative leader of the new project was clearly Shaw, it is evident from Gowan’s contribution to the album that he is a major force in the band along with Shaw and Young. This album, more than any they’ve done since the 1980s,is an example of all the members of the band pulling in the same direction. The results are sure to gain a whole new legion of fans for this talented musical unit.

As we saw in Pointe Claire, this group never goes through the motions; they always convey to the audience that there is nothing they would rather be doing than what they are doing at that moment. And nowhere they’d rather be doing it.

I’m already looking forward to next time.